Les instituteurs certifiés écartés du CeSAPe demandent justice pour leur carrière
La coordination des instituteurs certifiés écartés a pris d’assaut le siège de la direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du Houet. L’objectif visé par cet attroupement à la DPEPPNF est de faire entendre son cri de cœur relatif à la gestion de la carrière des agents. Le porte-parole de la coordination Edouard Ouédraogo a transmis au directeur provincial représenté par le chef de service de l’éducation primaire, Souleymane Soma, un message.
C’est pour demander plus de justice dans la gestion de leur carrière que les instituteurs certifiés (IC) écartés de l’examen du certificat supérieur d’aptitude pédagogique (CeSAPe) ont organisé cette rencontre de protestation. Ils exigent simplement leur reclassement en catégorie A3. En rappel, il faut dire que l’état avait organisé cet examen pour les IC dont l’âge est inférieur à 47 ans à l’effet de les reclasser dans la catégorie A 3. Et d’office tous ceux qui sont au-delà de 47 sont écartés.
Mais il faut dire que pour le corps des instituteurs principaux, tout comme celui des conseillers pédagogiques itinérants (CPI), il n’a pas été ainsi. Selon le porte-parole de la coordination des IC écartés, Edouard Ouédraogo, ces derniers ont été admis à composer jusqu’à l’âge de 55 ans pour être reclassés en catégorie A1. Mieux encore, au niveau de la santé ou de la police, il n’a pas été question de limite d’âge. C’est là l’injustice créée. Regroupés dans l’enceinte de la direction provinciale, ils ont brandi des slogans où l’on pouvait lire « A bas la discrimination dans la fonction publique, A bas l’injustice au MENAPLN, Justice pour les IC écartés, etc ».
Les protestataires exigent le reclassement à compter de 2022 de tous les IC frappés par la limite d’âge. Ils demandent également que les autorités se penchent sérieusement sur leur situation pour la bonne marche de l’école Burkinabè et pour que règnent l’équité et la justice.
A entendre Edouard Ouédraogo, plusieurs démarches ont été faites pour résoudre ce problème au nombre desquelles, celles faites auprès du médiateur du Faso, du ministre de tutelle, de sa majesté le Mogho-Naba, auprès du président de l’assemblée de transition (ALT). Le dernier recours sera le ministre de la fonction publique. Mais il faut dire que le porte-parole déplore sérieusement que ce soit leurs enfants ou petits frères à qui ils ont transmis le savoir qui viennent les diriger. « Pour un examen, on n’a pas besoin d’une limite d’âges » a-t-il ajouté
Emmanuel Sombié
